Cependant, si le salaire d’efficience présente l’avantage, pour l’employeur, de surmonter les effets pervers des asymétries d’information, il comporte aussi un inconvénient au niveau macroéconomique : tous les employeurs, rationnellement, ont intérêt à fixer un tel salaire d’efficience supérieur au salaire d’équilibre du marché. Un chômage structurel (durable) persiste donc sur le marché du travail.
Pour comprendre le Graphique 3.5 :
Du fait de l’instauration d’un salaire d’efficience supérieur au salaire d’équilibre, l’offre de travail reste durablement supérieure à la demande de travail et les travailleurs dont la productivité marginale est inférieure au salaire d’efficience ne sont pas embauchés.
Ce chômage structurel est involontaire, car les chômeurs ne refusent pas de travailler pour un niveau de salaire réel jugé trop faible. Ils sont au chômage car leur productivité marginale est trop faible. On retrouve l’argumentation libérale selon laquelle le chômage est dû à un niveau de salaire excessif ; cependant, ce ne sont pas les syndicats ou l’État qui créent des rigidités, mais les entreprises elles-mêmes, quand elles instaurent un salaire d’efficience.
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